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Saison 1 - Épisode 10
La religion et la liberté

Le père Robert A. Sirico est président de l’Institut Acton, qu’il a cofondé en 1990. Il donne régulièrement des conférences et écrit sur des sujets variés de nature religieuse, politique, économique et sociale. Il est l’auteur de Defending the Free Market: The Moral Case for a Free Economy (2012).

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Alors qu’il était un tout jeune homme dans les années 1970, le père Robert A. Sirico a été impliqué dans divers mouvements de la « nouvelle gauche ». Dans cette entrevue couvrant plusieurs aspects de sa vie et sa pensée, il explique comment il en est venu à comprendre l’importance du libre marché, après avoir par exemple réalisé comment une redistribution radicale de la richesse aurait pour effet de détruire notre capacité à la produire.

Bien qu’il considère le libre marché comme entièrement compatible avec sa foi, le père Sirico ne voit pas la liberté en soi comme une vertu. Pour lui, il s’agit plutôt d’un contexte dans lequel la vertu devient possible. « Je ne prétends pas que le libre marché a reçu une sanction officielle d’un point de vue théologique, par l’Église ou par les Saintes Écritures. Mais plutôt qu’il nous offre les meilleures opportunités de faire le bien – surtout lorsqu’il se combine avec une perspective éthique, un système éthique, une compréhension de la riche complexité et de la nature morale des êtres humains. »

Pour ce qui est de l’idée selon laquelle l’État-providence est une expression de la charité chrétienne, il réplique que bien que Jésus se soit identifié avec les pauvres et les ait aimés, on ne trouve à aucun endroit dans les Saintes Écritures un appel à ce que le gouvernement intervienne de quelque façon que ce soit. De plus, la charité est un sacrifice volontaire qui vient du cœur. Selon cette définition, les bureaucrates ne sont pas charitables. Ils font simplement leur travail.

Le principal problème du socialisme et des économies planifiées est simple : c’est leur incapacité à calculer le coût réel des choses. Le père Sirico croit toutefois que ces systèmes économiques mal conçus sont en voie de perdre leur attrait. « Les gens commencent à comprendre que nous ne pouvons créer un monde utopique simplement en souhaitant leur existence, que nous ne pouvons abolir le droit à la propriété privée, que lorsqu’on le fait, cela entraîne des désastres économiques. » Ce scepticisme croissant est également une bonne chose dans la mesure où ce sont les pauvres qui sont les premiers à subir les conséquences de mauvaises politiques économiques.

En lien avec cette vidéo : Institut Acton | Defending the Free Market: The Moral Case for a Free Economy

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